On vous dit tout sur « Sherlock Holmes contre Arsène Lupin : la revanche »

On vous dit tout sur « Sherlock Holmes contre Arsène Lupin : la revanche »

October 8, 2021 Off By Juliette

Cela fait déjà de nombreuses années que Martine Ruzé-Moëns régale son audience française, mais surtout holmésienne, en publiant des aventures fraîches du célèbre détective privé. L’auteure française décide d’étendre l’héritage holmésienne avec un nouvel ouvrage palpitant appelé « Sherlock Holmes contre Arsène Lupin : la revanche ». Sans surprise, on y retrouvera alors les deux personnages s’affronter intellectuellement où suspens et rebondissements sont les maîtres-mots.

Vers une vision plus alternative du monde de Sherlock Holmes

En plus d’une nouvelle enquête des plus intéressants, « Sherlock Holmes contre Arsène Lupin : la revanche » propose une narration axée également sur la vie domestique de Holmes. En effet, l’auteure française a pris la liberté ici de donner une épouse au détective privé ainsi qu’un fils qui semble être adopté.

Il n’est donc pas étonnant ici de découvrir une nouvelle facette de la personnalité du héros d’Arthur Doyle. Cette approche, bien qu’alternative, car plus sensible, reste néanmoins des plus crédibles et ne constitue pas un obstacle à l’intrigue policière. On fait face ici à un Sherlock profitant à peine de sa retraite et qui reprend vite son accoutrement de détective pour enquêter en France pour venir en aide à Maurice Leblanc.

Si Sherlock Holmes a eu droit à son lot de changements, le gentleman cambrioleur de Martine Ruzé-Moëns n’est pas exactement celui auquel Leblanc a habitué ses fans. Dans « Sherlock Holmes contre Arsène Lupin : la revanche », vous ferez la découverte d’un Arsène Lupin beaucoup plus menaçant et dont la sympathie se fait beaucoup moins ressentir. Il va sans dire que très peu des traits de caractère d’Arsène Lupin sont repris ici, ce qui pourrait toutefois surprendre et déplaire à de nombreux lupiniens.

Que vous soyez lupinien ou que vous penchiez plutôt du côté holmésien, il est assez sûr d’affirmer que voir ces nouvelles facettes de la personnalité de ces personnages-clés pourrait être une addition inédite à l’intrigue.

L’intrigue

Le tout frais roman de Martine Ruzé-Moëns, « Sherlock Holmes contre Arsène Lupin : la revanche », met l’eau à la bouche avec le détective et sa femme qui rencontrent Maurice Leblanc en France.

L’écrivain et journaliste française a émis de nombreuses plaintes concernant des cambriolages impliquant la disparition de bouteilles de vin, de lettres, de tableaux et d’autres objets. Les indices récoltés soigneusement par Sherlock Holmes pointent tous vers un personnage inattendu et pourtant très familier de Leblanc : Arsène Lupin.

Le maître détective est alors une fois de plus mis à l’épreuve par un de ses grands rivaux. Ayant souffert de nombreux anciens échecs cuisants, Sherlock Holmes relève une nouvelle fois le défi afin d’obtenir une revanche digne de ce nom. Par la même occasion, il s’agit peut-être d’une parfaite opportunité pour le grand détective de mettre un terme aux méfaits du gentleman voleur.

Critiques du roman

En tant que dévoreur des aventures palpitantes de Sherlock Holmes, vous apprécierez probablement la facilité à laquelle ce roman de Ruzé-Moëns se lit. Bien entendu, le plaisir de voir comment le grand détective contourne les obstacles préparés par le gentleman voleur sera présent tout au long de la lecture de cet ouvrage. D’ailleurs, la manière dont Martine Ruzé-Moëns met en scène le défi constitue une formule qui marche pour attiser la curiosité des lecteurs holmésiens.

Bien que faisant partie de la forme, l’excellente illustration de la couverture du livre présuppose une énième rencontre mémorable entre les deux rivaux. D’ailleurs, elle fut réalisée par la fille de l’auteure de « Sherlock Holmes contre Arsène Lupin : la revanche », Camille Ruzé.

Toujours dans le même thème, l’aspect iconographique est très présent, allant de reproductions d’œuvre d’art de l’époque à d’anciennes cartes postales. Si cela enrichit l’histoire et donne une impression réaliste à cette fiction pour certains, d’autres pourraient penser que cela pourrait perturber la cadence de la lecture.

Cela dit, le roman n’est pas exempt de quelques imperfections qui pourraient être facilement constatables par certains lecteurs sensibles. En effet, l’ouvrage souffre quelquefois d’une proportion de dialogues très prononcée. En plus de cela, on remarque, à certains moments du roman, des descriptions insuffisantes qui, pourtant, sont des plus nécessaires pour mieux mettre en avant l’ambiance des scènes.

Si depuis toujours vous êtes un holmésien, vous trouverez cet ouvrage plutôt pertinent, car il se positionne surtout du côté du maître détective. Vous remarquerez effectivement que l’accent sera surtout mis sur la vie sensible du détective ainsi que de la manière dont il déjoue les pièges qui lui sont tendus.

En tant qu’éternel lupinien, vous constaterez ici que le gentleman cambrioleur n’a pas la même aura qu’il a habituellement dans les précédents ouvrages. Malgré cela, on pourrait sentir qu’Arsène Lupin joue plus ici le rôle du faire-valoir en tant qu’antagoniste typique pour mieux mettre en exergue les talents de détective de Sherlock Holmes.

Petit zoom sur l’auteure de « Sherlock Holmes contre Arsène Lupin : la revanche »

Comme de nombreux enthousiastes des œuvres holmésiens, Martine Ruzé-Moëns tomba éperdument amoureuse de l’univers de Sherlock Holmes en le découvrant à la télévision. Suite à cela, s’enchainèrent ainsi de longues sessions de lectures de nouvelles et de romans pour que Martine puisse réellement s’imprégner du monde de Sherlock Holmes. De cette base, elle a décidé d’affirmer davantage sa passion et de contribuer activement à la communauté holmésienne en écrivant des histoires inédites sur le détective privé anglais.

Avant la parution de « Sherlock Holmes contre Arsène Lupin : la revanche », l’auteure française est à l’origine de nombreuses nouvelles à succès. Celles-ci sont regroupées dans le recueil appelé « Les Vacances de Sherlock Holmes. Sa dévotion pour l’univers holmésien lui a d’ailleurs motivé à porter le surnom « Mrs Hudson », faisant référence à un personnage fictif, une bailleresse se trouvant sur Baker Street.